Consommation des Français : de quoi parle-t-on ?

Avec les crises économiques et financières, la consommation des Français a diminué. Mais ce n’est pas encore aujourd’hui que ces derniers vont arrêter de consommer. Ils ont tout simplement changé d’habitude, comme l’attestent des enquêtes menées par l’Ademe. Le mode de consommation connaît aussi de profondes mutations notamment en raison des impacts néfastes sur l’environnement. Désormais plus éco-responsables, les Français apprennent progressivement à modifier leurs habitudes. Explications.

La consommation des Français : d’importantes évolutions

La consommation se définit comme un acte par lequel un bien ou un service est utilisé pour des besoins individuels ou collectifs. Il existe principalement deux formes de consommation à savoir la consommation finale et la consommation intermédiaire. La consommation finale correspond à la satisfaction de leurs besoins par les ménages tandis que la consommation intermédiaire se produit au cours du cycle de fabrication du produit durant lequel des biens sont transformés ou détruits pour obtenir le produit final. En France, la consommation a connu d’importantes évolutions en l’espace de 50 ans. Depuis les années 60, elle s’est carrément multipliée par trois. Des changements sur les modes de consommation ont été aussi constatés.

Durant cette époque, on a remarqué un engouement pour le lave-vaisselle, le réfrigérateur et le téléviseur qui ont conquis jusqu’à 90% des ménages. Il faut dire que leur arrivée a entraîné une véritable révolution notamment en facilitant la vie des familles. Progressivement, ces biens d’équipement historiques ont été supplantés dans le cœur des consommateurs par les nouveaux produits et multi-équipements issus des dernières technologies. On note une véritable effervescence autour des produits nomades comme le smartphone et l’ordinateur portable ainsi que les appareils multimédias. L’habillement et l’alimentation ont aussi connu une baisse au profit de la santé et de la communication.

Les principaux postes de dépense

La consommation des ménages se compose d’un très grand nombre de postes de dépense. En tête de liste figurent les produits alimentaires, les articles vestimentaires et les chaussures, le logement, l’électricité, le gaz et l’eau. Viennent ensuite les services médicaux et de santé, les équipements ménagers, l’ameublement et les produits courants d’entretien. Place également aux transports, aux loisirs, à la communication, à la culture, aux hôtels, restaurants et cafés. L’évolution des modes de consommation a aussi changé en raison du boom d’internet. Désormais, les Français peuvent consommer sans contrainte en effectuant leurs achats en ligne, sans avoir à bouger de chez eux. En l’espace de 20 ans, le chiffre d’affaires a été multiplié par 10 dans le secteur de l’e-commerce. Aujourd’hui, 40 millions de Français s’adonnent aux achats en ligne. Et avec la crise sanitaire, cette tendance continue de prendre la pente ascendante.

Une nouvelle façon de consommer

La consommation excessive enregistrée ces dernières années n’est pas sans conséquence. Les impacts environnementaux sont les plus à craindre, car la surconsommation engendre la surproduction de déchets, la surexploitation des ressources naturelles ainsi que la pollution de l’air, des sols et de l’eau. Du point de vue social et économique, elle est à l’origine de l’endettement record des ménages, des injustices sociales, de l’iniquité ainsi que de l’exploitation des travailleurs dans les pays en sous-développement. Dans ce contexte, il est impératif de changer ses habitudes et de devenir plus éco-responsable. Pour cela, il suffit d’adopter quelques gestes simples au quotidien. Par exemple, il est toujours préférable d’opter pour le circuit-court en achetant par ventes directes ou auprès des producteurs locaux. Les appareils à la maison devront idéalement être peu énergivores. La voiture sera plutôt électrique. Il est également conseillé d’éviter les achats compulsifs et de bien réfléchir à ses besoins avant de passer par cet acte en se demandant entre autres si le bien est vraiment utile, la manière dont il a été fabriqué et si le besoin est-il immédiat et comblé avec cet achat.