Aucune loi n’interdit les seniors de plus de 50 ans de souscrire un crédit immobilier, cependant, la part des emprunteurs dépassant cet âge se révèle très faible. En effet, dans la pratique, il existe un certain nombre d’obstacles à la souscription d’un prêt immobilier pou senior. Cela concerne l’âge, la baisse des taux d’usure ou encore le poids de l’assurance de prêt immobilier. Malgré tout, il n’est pas impossible de décrocher un financement à plus de 50 ans si on sait défendre son dossier.

Les seniors : des profils susceptibles d’être intéressants pour les banques

Il peut paraitre contradictoire d’associer les seniors à de bons profils d’emprunteur dans la mesure où la retraite atténue significativement leur capacité d’emprunt en raison de leur perte de revenus. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, ils sont susceptibles de devenir de bons clients pour les banques. En effet, les seniors optent généralement pour des prêts immobiliers de courte durée, réduisant ainsi les risques. La plupart disposent également d’un apport significatif ainsi qu’un patrimoine assez important pour servir de garantie (voir ce dossier pour un prêt immobilier sans apport). Par ailleurs, étant donné qu’ils n’ont plus d’enfants à charge, leur capacité d’endettement peut être excellente.

Malgré ces considérations, le pourcentage des seniors de plus de 50 ans à décrocher des crédits immobiliers auprès des banques s’établit autour des 15%, ce qui est relativement faible. Si on peut expliquer cette situation par le durcissement des conditions d’octroi des prêts, il existe des difficultés propres aux personnes âgées qui les empêchent de signer leur contrat de financement.

Une capacité d’emprunt en baisse

À l’âge de la préretraite ou de la retraite, la majorité des seniors sont certains de voir leurs revenus à la baisse. Obligés de composer avec une pension de retraite d’un faible montant, la plupart ne bénéficient plus du même pouvoir d’achat que lorsqu’ils étaient en activité. Et bien que certaines charges aient été supprimées, il semble que cela n’a pas un impact considérable sur la capacité d’emprunt des seniors. En effet, lorsqu’on calcule la capacité d’emprunt d’une personne, ses revenus et ses charges ne sont pas les seuls éléments pris en charge. Les banques étudient aussi la durée de remboursement optimale leur permettant de ne pas prendre trop de risque en prêtant de l’argent à une personne d’un certain âge. Effectivement, elle ne sera plus en mesure de signer un contrat de prêt immobilier pour senior de 20 ans ou plus compte tenu des risques. Le senior sera donc obligé de contracter un prêt court de 10 à 15 ans maximum, augmentant ainsi le montant de ses mensualités. Sa capacité d’emprunt sera donc de toute façon insuffisante. Comme solution, les seniors en préretraite peuvent opter pour le prêt pallier permettant de faire baisser l’échéance du crédit d’environ 30% au moment du passage à la retraite.

La difficulté de souscrire une assurance de prêt immobilier

L’autre principale difficulté rencontrée par les seniors dans le cadre d’un prêt immobilier concerne l’assurance de prêt. Ce qu’il faut savoir c’est qu’à partir d’un certain âge, les risques de décès et de maladies graves pouvant entrainer l’invalidité sont décuplés. Et qui dit risques élevés dit prime d’assurance élevée et dans le pire des cas, un refus d’assurance. Il s’avère donc particulièrement difficile pour le senior de trouver une couverture à un prix raisonnable. La part du coût de l’assurance est d’ailleurs susceptible d’atteindre les 59% du coût total du crédit lorsque le profil est jugé trop risqué. Parce qu’il est inenvisageable de payer une telle somme pour une assurance, le senior peut proposer d’autres garanties à la banque si elle le permet. L’hypothèque sur un bien immobilier est généralement acceptée si sa valeur est nettement supérieure au montant du prêt signé.

Laisser un commentaire